C’est un « coup de gueule » que je pousse aujourd’hui à propos du démarchage qui se pratique de plus en plus et qui nuit à notre profession. En résumé et pour ceux qui veulent déjà la conclusion, on ne vous appellera jamais ou on ne viendra jamais taper à votre porte pour vous proposer une « bonne affaire »

Il arrive souvent que vous soyez sollicités par des personnes qui vous promettent de vous faire économiser de l’argent sur vos contrats d’assurance. Si vous ne souhaitez pas être dérangé régulièrement, sachez que vous pouvez vous inscrire sur la liste « bloc tel » http://www.bloctel.gouv.fr/ . Les personnes qui vous sollicitent doivent s’assurer que vous n’êtes pas enregistré avant de vous démarcher. Si vous êtes tout de même démarché, il vous suffit de préciser à votre interlocuteur que vous êtes inscrit sur bloctel et qu’il encourt une amende de 3000€ en ne respectant pas la loi.

De surcroît, l’assurance est un secteur d’activité qui est réglementé et toute personne qui vous propose un contrat d’assurance doit être enregistré auprès de l’ORIAS. Vous pouvez donc demander à votre interlocuteur son attestation ORIAS (qu’il est censé vous présenter sans que vous ne le demandiez) et vérifier qu’il est bien enregistré sur le site https://www.orias.fr/

La base de la technique commerciale des démarcheurs malintentionnés est de jouer sur votre difficulté à dire non.

Tant que vous n’avez rien signé, ils vont insister. La meilleure posture est donc de ne pas hésiter à dire non. Sachez toutefois que si vous regrettez d’avoir signé un contrat, la loi vous protège par la faculté de renonciation dans un délai de 14 jours. Il vous suffit alors d’écrire un courrier recommandé pour vous rétracter.

 

Le métier de courtier est de proposer des contrats avantageux dans l’intérêt du client, et de l’aider à sélectionner la meilleure offre parmi plusieurs proposées. Les consommateurs sont de plus en plus protégés et de nouvelles réglementations à partir du 1er octobre 2018 devraient assainir ces pratiques. Une directive européenne sur la distribution d’assurance (dîte DDA) va aider les véritables professionnels à ne plus être assimilés à ces marchands peu scrupuleux. La meilleure façon pour un courtier de développer sa clientèle est d’être recommandé par des clients satisfaits. Faire le « forcing » n’est pas viable à long terme.

https://acpr.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/pc-27-1.pdf