Au moment du choix d’une offre en assurance emprunteur, un fois les garanties choisies, se pose la question de savoir si l’on va sélectionner un contrat en capital initial ou en capital restant dû. Ces deux modes de calcul des cotisations représentent la quasi intégralité de ce qui est proposé en assurance emprunteur (exception faite des contrats présentant des paliers dégressifs ou des contrats adossés à un prêt lissé qui restent très minoritaires).
Le contrat en capital initial
Un contrat en capital initial est un contrat dont le coût de l’assurance est calculé en fonction de l’âge de l’emprunteur à l’adhésion, du montant et de la durée. Ainsi, ce type de contrat ne tiendra pas compte de l’amortissement et donc de paramètres tels que le différé d’amortissement, le taux du prêt, etc.
Ainsi, ce type de contrat permettra au client d’obtenir une prime constante durant toute la durée de son prêt. Ce point présente plusieurs avantages :
- Le pilotage du budget du client sera simplifié : inutile de se soucier de l’évolution de la prime d’une année sur l’autre ;
- Cela lui permettra par ailleurs de reporter chaque année le même montant au moment de sa déclaration d’Impôt sur le Revenu, sans se référer à son échéancier d’assurance ;
- Un investisseur appréciera d’avoir un effort d’épargne constant sur la durée du prêt ;
- Enfin, en cas de remboursement anticipé du prêt, le client réalisera une économie par rapport à un contrat en capital restant dû présentant un coût total identique.
Le contrat en capital restant dû
Un contrat en capital restant dû est un contrat dont le coût de l’assurance est calculé en fonction du capital restant à rembourser au début de chaque année en tenant compte du vieillissement de l’assuré : ainsi le tarif évoluera d’une année sur l’autre avec au départ, un accroissement du coût de l’assurance puis une diminution.
Ce type de contrat concentre une majorité du coût de l’assurance (souvent deux tiers, parfois plus) sur le premier tiers de la durée. Or, nous savons que la durée moyenne de détention d’un prêt est de 8 ans.
Cela permet ainsi à l’assureur d’optimiser ses marges sur la durée moyenne réelle de détention d’un prêt et donc de proposer un coût total qui sera souvent plus agressif que sur un contrat en capital initial.
Assurance en capital initial ou en capital en capital restant dû ?
Ainsi, nous avons d’un côté un contrat en capital initial qui présente une certaine simplicité et de l’autre un contrat en capital restant dû avec un tarif attractif. Quel type de contrat faudrait-il alors conseiller aux clients ?
Tout cela dépendra de son profil : un jeune primo-accédant empruntant sur 25 ou 30 ans remboursera probablement son prêt avant son terme : il aura alors tout intérêt à regarder le coût sur 8 ans. De la même manière, un client qui investit dans le locatif ou procède à un regroupement de crédit regardera l’effort d’épargne ou le gain réalisé et optera probablement pour un contrat en capital initial. Il n’en reste pas moins que des profils présentant un projet au long cours, sans objectif ou risque de revente, réaliseront une meilleure opération en optant pour un contrat en capital restant dû.